Benoit LIMET est mort le 25 février 2005 dans un accident de la route.
Il avait 34 ans.
Son père témoigne
Voiture broyée entre 2 camions
“Benoit était arrêté au feu rouge derrière un camion. Le poids lourd qui est arrivé derrière n’a pas pu s’arrêter. Il a toujours affirmé qu’il avait eu des problèmes de freins, mais au vu de l’enquête minutieuse menée par les gendarmes, il s’avère que le jeune chauffeur de 22 ans, était en train de téléphoner” fait valoir Michel Limet, le regard encore empli d’effroi devant les photos de la voiture de son fils, entièrement broyée entre les deux camions.
Le drame s’est produit à 11h du matin, en plein jour et par beau temps note encore avec tristesse Michel Limet, qui précise qu’il n’a été avisé qu’en début d’après-midi. “Mon épouse était sortie. J’ai dû l’appeler mais je ne pouvais pas lui annoncer la mort de Benoit. Alors j’ai dû trouver une raison convaincante pour qu’elle rentre à la maison“, se souvient-il. Puis il a fallu contacter la compagne de Benoit, qui partageait sa vie depuis onze ans et s’inquiétait, elle aussi, de ne pas le voir arriver.
Le soutien associatif
Désarroi, tourbillon des formalités…tout s’est ensuite enchaîné pour la famille Limet, ainsi que les sentiments contraires. “On éprouve d’abord de l’incompréhension. On ne veut pas y croire, on est en colère contre tout le monde: contre le chauffeur du camion, contre les pouvoirs publics qui laissent se développer des trafics routiers avec toujours plus de camions sur les routes. On en veut au monde entier en fait” songe Michel Limet en considérant les différentes étapes qui ont marqué ces dernières années. Nous avons rejoint une association d’aides aux victimes et vraiment cela a été d’un grand secours pour nous. On se sent moins seul, ne serait-ce que pour envisager toutes les démarches à remplir en cas de décès. L’association apporte un réconfort, une aide efficace, insiste Michel Limet, comme pour suggérer aux familles qui hélas vivraient le même drame que lui, de ne pas hésiter à se joindre à ces associations d’aide, indispensables pour commencer ce travail de deuil.